Histoire du blocus hermétique de la Suisse, pour faire suite à l'histoire du blocus continental : lettre à Lord Parmerston...

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quelle légèreté s'était lancé le cabinet des Tuileries dans cette transaction où il n’avait que faire. Et quand ÿavance qu'il ny avait que faire, c’est que M. de Montebello en a articulé l’aveu tardif dans son office du 27 septembre où on lit: € La France n’était point directement engagée dans ce débat. C’est pour faire preuve d'affection que son gouvernement s'interposa entre la Suisse et les puissances réclamantes. » Quelle affection !

Sur la demande réitérée du Président de la copie d’une communication si importante, le hérault de guerre sy refusa absolument ; de telle sorte qu’elle fut notifiée à la Suisse de façon à pouvoir être niée au besoin. Cet ultimatum n’obtint pas même le caractère de ce qu’on appelle, en diplomatie , une nofe verbale. On conviendra que jamais Etat indépendant n’avait encore été traité d’une manière si cavalière.

pès le lendemain matin, le duc revint, il est VA » offrir une nouvelle lecture du manifeste, mais pourvu qu’on l’admit à y procéder dans une conférence avec les commissaires, qui déclinèrent unanimement cet honneur.

L'apparition si nouvelle d’un blocus hermétique sur la scène du monde, est sinon l’unique ; du moins le principal motif qui m’a fait prendre la plume : or, cet incident étant sorti du procès sans avoir été vidé , itsemblerait ne plus lui appartenir ; mais je n’en tiens pas moins à en faire la matière d’un petit traité de droit public à part, et cela par deux raisons ; d’abord , pour appeler les regards de la Grande-Bretagne sur ce premier essai de blocus commerciaux et territoriaux en pleine paix ; ensuite et surtout, pour l'édification de tel de nos XXII Cantons , tenté de regarder ce blocus hermétique comme quelque nouvelle machine de guerre qui reste encore intacte dans l'arsenal des futurs conquérans de la Suisse.