Histoire du blocus hermétique de la Suisse, pour faire suite à l'histoire du blocus continental : lettre à Lord Parmerston...

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admettre des deux versions ci-dessus, n'était que j'aime à croire que vous n'avez point été entièrement étranger au prompt et éclatant désaveu du Moniteur.

Quoi qu’il en puisse être sur ce point, le démenti que s’est donné M. Thiers à lui-même a été le dernier acte de son administration, et c’est en transmettant ce pæniteor aux Suisses qu’il à pris congé d’eux.

Puisse sa conception délirante de blocus hermétiques être rentrée dans le néant dent elle n’aurait jamais dû sortir !

Ce qu'il y a de certain, c’est que, si elle n’eût pas été reconnue apocryphe, cette conception aurait placé la Suisse au ban de la chrétienté ; et ce qui n’est pas moins certain, c’est que, loin d’avoir rien d’apocryphe, le titre original existe, signé Thiers, dans les archives de l’ambassade française à Berne.

Il ne saurait, à la vérité, figurer dans celles de la Confédération Suisse, par cette raison, que le document déclaré apocryphe n’a point encore pu y être duement

vidimé *.

* Il ne pourra l'être que par l’un des diplomates de Berne qui, le lendemain de la conférence nocturne, vinrent appuyer la dépêche. Or, pour l’appuyer, il fallait et l'avoir lue et en avoir tiré copie, afin de la transmettre à leurs Cours, enleur exposant les motifs qui les avaient déterminés à l’appuyer sans ÿ être expressément autorisés. C’est de ces dépôts que reviendra, tôt ou tard, jouer son rôle dans l'histoire de l’Helvétie, le document asthentique où elle apprendra ce qu’elle sait déjà; savoir, que le texte, transcrit ci-devant, p. 22, n’avaitrien d'apocryphe, et que si quelque chose mérite ce nom, c’est cette même. épithète dont Le Monileur a essayé de le gratifier.

Quant à l'appui qne donnèrent le 7 août, à Berne, les diplomates allemands à la dépêche arrivée de Paris la veille ; il est superflu de dire qu'ils ne sauraient y avoir été autorisés par leurs Cours respectives qui ne pouvaient avoir eu connaissance d'un pareil impromptu. Ils se seront prêtés à cette démarche, en bons cama-