Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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la moindre velléité d'indépendance. On ne pouvait songer ni à s'étendre, ni à propager sa doctrine. La moindre tentative de prosélytisme eût troublé la paix de l'empire. D'ailleurs une censure rigide prévenait tous les écarts possibles de la parole et du livre !. »

Les paroles de tolérance prononcées lors du sacre étaient trop fermes, et, disons-le, trop sincères pour qu'on essayât de les enfreindre directement. Mais ne serait-il pas possible de découvrir dans la tendance même qu’elles inaugurent un moyen de rétablir l'unité de l'Eglise? Puisqu'on parle tant de paix, d'union et de concorde, ne pourrait-on pas les réaliser une fois pour toutes ?

L'ancienne animosité, les douloureux souvenirs du passé étaient bien tombés, pensaiton, et les ressentiments paraissaient plutôt aller à l’athéisme, cet adversaire commun qui avait porté les mêmes coups aux deux confessions. Certaines paroles prononcées naguère, au début de la Révolution, par quelques-unes des voix les plus autorisées du protestantisme, le soin que présentementses pasteurs mettent à

éviter tout froissement, lorsque même ils ne

? Kuhn, op. cit., p. 50.