Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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res. On se cotise et on collecte. À La Force, à Eymet (Dordogne), à Chatillon (Drôme), à Froissac (Gard), à Calmont, Revel, à Montpellier, à Pelet (Haute - Garonne), ailleurs encore, dès 1806 les réformés, de leurs propres deniers, se sont bâtis des lieux de culte.

Dans d’autres endroits, on obtient quelque argent des catholiques, par exemple à Gabie (Ariège), ou encore on partage avec eux les frais d’édification d’un temple commun (Beaumont, Drôme).

En l’an XI, Nimes acquiert son temple; en l'an XII, sept églises sont inaugurées ; douze en l'an XIIT et les trois premiers mois de l'an XIV; quatorze en 1806 et quatre dans les premiers mois de 1807.

Le 11 août 1808, l’église luthérienne de Paris est autorisée à se former en église consistoriale, avec deux pasteurs pour desservir l’église des Carmes-Billettes. L'inauguration eut lieu le 26 novembre 18091.

Si d'énormes charges militaires n'avaient pas absorbé le meilleur du revenu de la

France, nul doute que les progrès n'eussent

1 Bulletin du prot., 1892, p. 206