Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

— 209 —

dissimuler que les discussions les plus exactes, les témoignages les moins irrévocables, la logique la plus rigoureuse, laissent toujours à cet égard quelque doute dans l'esprit, si le cœur n’a pas été préalablement touché, de ce que l'Ecriture sainte appelle le z2ystère de piété*. »

Ces deux citations suffisent à prouver le souffle élevé qui parcourt tout la discussion. Encontre se montre là digne de la grande apologétique chrétienne et mérite une mention entre Pascal et Vinet.

Nous voici enfin sortis de la phraséologie et de la boursoufflure de naguère, et l’accueil fait à ce remarquable opuscule montra son utilité. De toutes parts les lettres affluèrent, non seulement des milieux protestants et chrétiens, maïs aussi d’un cerele bien plus étendu; et de suite les bienfaits d’une telle discussion se firent sentir. Sans doute Combes ne fut pas converti, bien que, sur les instances de Frossard, et peut-être parce qu'il n'avait pas grand chose à dire, il s’abstint de répondre, mais il y eut dans

1 Op. cit., p. S6.

14