Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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peu comme la capitale de la France réformée. Mais la Compagnie des pasteurs ne désirait nullement se méler dans une affaire aussi compliquée. Ses sympathies allaient très certainement aux idées de Gasc, mais elle ne lui avait jamais pardonné son rôle de naguère, et conservait à son égard le plus parfait mépris. On se borna donc à envoyer des lettres particulières recommandant plus de calme et de modération. Ce fut surtout le cas lorsque Gasce, ayant exprimé quelques regrets pour le passé, ses adversaires essayèrent d'obtenir sa démission ou sa révocation.

La solution ne devait pas venir de là, mais bien de l'ingérence gouvernementale. On en avait sans doute assez de tout ce remue-ménage et l’on fit sentir à tous que pour avoir la paix, on sacrifierait les hommes de l’un et de l’autre parti. Craignant peut-être pour l’existence même de leur faculté, les protestants se turent donc.

À l’occasion de la consécration de quatorze candidats (25 juillet 1813), on fit signer à Ceux-ci une reconnaissance de la doctrine reçue, et les quatre professeurs de

Montauban, y compris Gase, souscrivirent