Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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Hors de là, il n’y a que l’anarchie. Et si l’on se décide à rompre ouvertement, remarquons que d’après le principe protestant, pour être sorti de la société religieuse, on n'est pas hors de l'Eglise dont Jésus est le chef et dont seul il connaît les vrais disciples. Il n’y a ni excommunication possible, ni persécution quelconque.

En pratique, il devra se former peu à peu et normalement deux camps, la droite et la gauche, et ayant chacune sa faculté. De telle sorte que le pasteur appelé au professorat ira dans le milieu qui convient à son tempérament théologique, et que si ses opinions changent au cours des années, il pourra passer d’un des camps dans l’autre.

De cette manière, on pr'ogressera sans schismes et sans émiettement perpétuel, car dans chacun des deux grands partis il peut exister une certaine tolérance, comme dans la société civile on autorise des caractères fort différents sans cesser d'admettre une limite à partir de laquelle les lois interviennent. Tel serait l'idéal, la seule solution normale

des conflits tels que celui que nous venons