Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
LA DUCHESSE DE CHEVREUSE 47
IV
Venons maintenant à la forme.
Que trouvons-nous dans le style de M. Batiffol — s’il y a style ?
Des répétitions innombrables de mots.
Des répétitions de choses !.
Des phrases filandreuses, des phrases lourdes, pesantes, massives, dépourvues de toute élégance :
« La considération que M. de Luynes appartenait à une race moins illustre que la sienne, était largement compensée par la perspective des profits sans nombre que procurerait à Marie de Rohan et à sa famille l’honneur d’une alliance avec le favori du roi. »
(Le roi) « crut voir dans cette demande une suggestion d'Ornano destinée à ménager ensuite à celui-ci le
4. Par deux fois M. B. nous fait le portrait de Madame de Montbazon; par deux fois, il expose les promesses pécuniaires de M. de Montbazon; par deux fois, il nous présente « Angélique Paulet, célèbre chanteuse du temps »; par deux fois, il nous dit que Madame de Conti a été « la m{(aquerelle) des amourettes qui se traitaient du vivant du connétable. »
Et encore : « Entre eux s'établit une sorte d’intimité comme s’ils se connaissaient depuis longtemps » et, deux lignes plus loin, « dès le premier jour, écrit Leveneur de Tillières, la liberté entre eux fut aussi grande que s’ils se fussent connus depuis longtemps. »
« L’évêque dénoncça le scandale que causait le mari par sa faiblesse; « Je suis honteux, écrivait-il, de la simplicité du mari, honteux de ce que M. de Chevreuse ne l’est point », et à la page suivante : « La faiblesse du mari est si grande,
disait l’évêque, qu'on en a honte. » 9