Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LE BRULARD DE STENDHAL 269

Dessaix, lorsquelle se rendit en 1793 de Montmélian à Valence par Saint-Marcellin; il a pensé à Caffe dont il venait d'apprendre la mort au moment où il griffonnait Brulard.

P. 233. Le général cité se nomme exactement Carteaux (non Carteau ou Cartaud) et il ne se rendait pas à Toulon comme le croit Stendhal; il venait, au contraire, de Toulon, et il était général en chef, non plus de l’armée d'Italie, mais de l’armée des Alpes ; aussi avait-il fixé son quartier général à Grenoble et il allait faire une tournée en Savoie lorsque Stendhal le vit ; cela nous reporte au milieu de décembre 1793. Stendhal dit que Carteaux « parada » sur la place Grenelle ; les Grenoblois jugèrent, en effet, que le général déployait trop de faste.

P. 249, Dupuy ne put avoir la belle idée de diviser en brigade les élèves de l’Ecole Centrale en l’année 1794, puisque l'Ecole où il enseignait, a été inaugurée en novembre 1796.

Id. Stendhal nous dit que Dupuy, son maître à l’Ecole centrale de Grenoble, avait l'habitude de donner leçon aux jeunes officiers d’artillerie de Valence. Dupuy a été, en effet, professeur à l'Ecole d’artillerie de Valence où Napoléon suivit son cours. Mais Stendhal ne se rappelle pas que cette Ecole avait été transférée dans sa ville natale et que Dupuy enseignait alors les mathématiques à Grenoble dans deux établissements et à l'Ecole d’artillerie et à l'Ecole centrale.