Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LE BRULARD DE STENDHAL 269

21 février 1813. Le 28 mai 1816 il fut admis à la retraite avec une pension de 600 francs dont il alla jouir à Poligny, dans le Jura. Il avait fait la plupart des campagnes de la Grande Armée ; 1806-1807 (siège de Stralsund), 1809, 1812 (Russie), 1813 (Dresde et Leipzig), 1814. Saint-Simon était son débiteur ; lorsque le fondateur du saint-simonisme mourut en 1825, on trouva dans ses papiers une obligation de 1840 francs qu’il avait souscrite le 28 prairial an VIII à Alexandre Gall.

P. 304. Madame Brémond (et non Brémont), dont parle Stendhal, avait épousé, en effet, M. de Barral. C’était une Joubert de la Salette et son premier mari se nommait Joseph-Marie de Brémond (ces Brémond étaient originaires de Malaussène, dans le Comtat Venaissin, et y jouissaient d'une noblesse reconnue par un bref du pape Clément XIII accordé à noble Jean-François de Brémond). Madame de Brémond, — qui se prénommait Bibiane, — avait trois frères: l’un, mort en 1779 comme capitaine d’artillerie au régiment de Toul; un autre qui fut commissaire des guerres ; un troisième, le plus connu, Pierre-Joseph Joubert de la Salette qui fut général de brigade en 1793 et qui s'était promené à Valence, sur les bords du Rhône, avec le lieutenant Bonaparte. Le fils que Bibiane Joubert de la Salette eut de son mariage avec M. de Brémond et que Beyle ren-