Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

À LA BARRE DE L’HISTOIRE 285

IV

Le titre des deux études sur Labédoyère et Cambronne, Deux idylles après Waterloo, est vague et on ne se l’explique guère. Serait-ce parce que Labédoyère a une jeune femme qu’il aime, et parce que Cambronne épouse à cinquante ans une Anglaise du même âge?

Rien de neuf, à vrai dire, dans ces deux études. On nous raconte simplement la fuite, l'arrestation et l’exécution de Labédoyère. On prouve que Louis XVIII ne tint pas rigueur à la famille du jeune général ; mais on n’ajoute pas que le roi donna vingt-cinq louis afin de faire dire des messes pour le repos de l’âme de sa victime, et on ne cite pas ce mot de Castellane que, si Labédoyère n’avait pas été arrêté, il eût été plus tard employé par Louis XVIIT. On assure que Labédoyère refusa, pour rejoindre sa femme, le passeport que la reine Hortense lui tendait sur Ja route de la Malmaison; d’autres témoignages nous apprennent que Labédoyère ne suivit pas Napoléon sur les instances de Flahaut et qu’il serait allé à Sainte-Hélène s’il avait reçu de l'Empereur une somme de cent mille francs dont il avait besoin pour rétablir ses affaires très dérangées.

Quant à Cambronne, qui n’était que général