Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

L'HOMÉOTHERMIE 25

tabolisme de base étant réalisées. La température à laquelle les échanges accusent leur plus faible valeur, avant l’apparition des phénomènes mentionnés de la thermolyse, est la température de la neutralité thermique de l’homéotherme en question.

La neutralité thermique peut être à différentes températures selon l'espèce animale. Pour une même espèce ou pour un même individu elle varie avec le pouvoir protecteur calorique de ses téguments. Les chiens à poils courts ont leur neutralité thermique à une température plus élevée que ceux à poils longs (Rugner [176]). En tondant un animal on élève sa neutralité thermique. Plus l’homme se vêt chaudement, plus sa neutralité thermique est basse ; elle peut être ainsi amenée à des températures très au-

dessous de zéro. Par la façon de se vêtir l’homme tend instinctive-

ment à maintenir sa température sous-vestiale à la neutralité thermique pour toutes les températures ambiantes.

D’après Lerèvre [121], la neutralité thermique ambiante de l’homme dans différentes conditions a les valeurs suivantes :

Danse Dane me en AE TN IE 35-360 Dans un courant d’air de 3 m. 50 à la sec., nu et au

DOPOSPS Eee Et IE LES Pr ET EN ETATENRS 300 Dans les mêmes conditions, vêtu demi-saison.. 25-260 A$MOSphèrE Calme... M 22-230

Chez les animaux il n’est pas toujours aisé de déterminer le niveau exact de leur neutralité thermique, surtout chez ceux de forte taille, bien protégés par leur plumage ou leur pelage. Chez ces animaux la pente de la courbe de la thermorégulation chimique est très douce, de sorte que pour des différences de température ambiante très notables on ne constate guère de différence dans la production calorique dans la zone des températures élevées. Chez ces animaux il s’agit pratiquement d’une zone de neutralité thermique plutôt que d’une température. Toutefois il se pourrait que réellement les échanges fussent fixes dans cette zone, la thermoréculation physique jouant seule sans en modifier lPintensité, comme l’admet Rugner dans ses expériences sur le chien.

Voici quelques données concernant la neutralité thermique des animaux adaptés aux températures moyennes :