Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

L'HOMÉOTHERMIE 33

thermique auquel l’homéotherme est adapté. Ensuite, à un état d'adaptation donné le métabolisme de base, de même que la température corporelle, subit des variations formant un cycle nycthéméral.

4. LE CYCLE NYOTHÉMÉRAL DES ÉCHANGES.

Les échanges, de même que la température centrale, varient au cours des 24 heures. Les auteurs sont en général d’accord pour attribuer la diminution des échanges durant la nuit, de 45 % chez le pigeon, au repos, à la suppression des excitations extérieures. Toutefois l’augmentation des échanges dans le cycle nycthéméral durant le jour ne saurait être de même nature que celle produite par le travail musculaire ou l’action dynamique spécifique. Ces deux suppléments de dépense peuvent être noyés dans la marge de la thermogénèse lorsque celle-ci est rendue assez vaste par l’abaissement de la température ambiante. Il n’en est pas de même du supplément diurne du cycle nycthéméral. Selon Burckarp, DonrCHEFF et KAyser [29], le rythme nycthéméral garde la même amplitude à différentes températures ambiantes, à 300,200 et 5o,

Par conséquent, ce n’est pas à l’augmentation des échanges que lon peut attribuer l’élévation de la température le jour, l'organisme sachant dissiper des suppléments caloriques autrement importants sans modifier sa température centrale. D’autre part il ne s’agit pas d’une augmentation des échanges semblable à celle produite par le travail musculaire, puisque nous la voyons subsister même lorsque l’organisme est obligé de produire de la chaleur supplémentaire pour sa calorification. C’est, comme l’a remarqué depuis longtemps Lerèvre [121], à des oscillations de la fonction nerveuse, soumise comme toute autre à la loi physiologique du repos et de l’activité, que le phénomène du cycle nycthéméral des échanges doit son origine.

De même que dans la fièvre, la production calorique augmentée n’est pas la cause première de l'élévation du niveau de la température — la production calorique du travail musculaire modéré ne produisant pas la fièvre, — dans le cycle nycthéméral c’est Pactivité périodiquement plus forte des centres thermorégulateurs qui accorde la température corporelle à un niveau plus élevé.