Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

L'HOMÉOTHERMIE 35

vidu, dont le poids est resté invariable, produisait à la même température ambiante 19,2 calories par kilogramme-heure en été et 21,4 en hiver. Benepticr et Mac Leon [21], comparant leurs résultats obtenus sur des rats au cours de plusieurs années, constatent que la dépense énergétique, mesurée à la même température ambiante, est plus élevée en hiver qu’en été. GEssier [63], comparant la valeur de son métabolisme de base au cours de quatorze mois avec la courbe des températures mensuelles du lieu (HeipecBErG), constate un rapport entre les deux. ENGELMANN [48] a tenu des lapins pendant un temps prolongé à la température de 330 et il a constaté une baisse de leur métabolisme de base à la suite du séjour dans ce milieu chaud. Toutefois, comme le remarque Srieer [183], l’auteur n’ayant pas tenu compte de la température de ses animaux, on ne sait si l’abaissement constaté n’est pas provoqué par l’effet dépressif de l’hyperthermie. D’après Ozorio pe ArMEipA [2], le métabolisme de base de l’homme est moins élevé dans les régions tropicales. KnipriNG [110] trouve que le métabolisme de base des Européens baisse d'environ 160 calories par 24 heures, après un séjour prolongé dans les régions tropicales.

Il est probable que dans ces influences climatiques et saisonnières c’est la température ambiante, ou mieux l’intensité des pertes de chaleur auxquelles est assujetti l'organisme, qui est la principale cause des variations adaptatives de la dépense énergétique de fond de l’homéotherme. Dans ce cas ces effets doivent dépendre de la façon dont l’homme règle artificiellement ses pertes de chaleur et en premier lieu de la façon dont il se vêt. C’est surtout à l'effet du froid que l’homme peut se soustraire presque complètement, Ainsi les habitants de la Sibérie, par leurs vêtements de fourrure doublés de fourrure (« dokha »), couchant sur des poêles, peuvent ne pas être exposés, malgré le froid rigoureux, à une déperdition calorique plus intense que les habitants de certaines régions équatoriales, grelottant à peine vêtus, durant les nuits particulièrement fraîches. Aussi les résultats parfois contradictoires obtenus au sujet de influence du climat sur les échanges ne doivent pas nous étonner et on ne pourra rien conclure de bien établi tant qu’on n'aura pas fait sur l’homme des expériences vraiment comparatives éliminant les différences de tous les autres facteurs hormis le facteur climatique. De même les particularités du métabolisme de base observées par rapport aux races humaines, tant qu’elles