Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

L'HOMÉOTHERMIE oÙ

de 60% chez le rat, de 48 %, chez le verdier, sous l'influence d’une variation de 200 dans le premier cas, de 139 dans le second, de la température ambiante d'adaptation.

Le même fait a été constaté par GEziNEo [60] chez les jeunes rats au cours de la croissance : leur métabolisme de base, selon le milieu thermique d'adaptation, à 00 ou 319, diffère dans le rapport de 2 à 1.

L'adaptation complète au milieu thermique se fait chez le rat dans l’espace de deux à trois semaines, que le passage se fasse des basses températures aux températures élevées ou inversement.

On saisira aisément l'importance de ces faits tant au point de vue écologique (adaptation aux climats et aux saisons) qu’au point de vue des conséquences théoriques et pratiques qui en découlent. On verra plus loin qu’il n’y a pas que le métabolisme de base qui est fonction du milieu thermique d’adaptation, mais qu'il en est de même de tous les éléments de la thermorégulation : neutralité thermique, métabolisme de sommet, thermorégulations chimique et physique, températures critiques inférieure et supérieure.

Les mêmes faits de l’adaptation au milieu thermique ont été retrouvés par CneviLLarn [34] chez la souris. Les animaux élevés à 180 diminuent leur thermogénèse au cours de l'adaptation au milieu de 30° de 309, et leur thermolyse latente de 50%.

Les mesures du métabolisme de base ne tenant pas compte du milieu thermique d'adaptation rendent inopérantes les autres précautions prises lors de ces mesures et mènent à des conclusions erronées. Pour obtenir le métabolisme de base proprement dit, c’està-dire débarrassé des contingences du milieu thermique d’adaptation, l’homéotherme doit être adapté à une température voisine de sa neutralité thermique à l’état d’alimentation, c’est-à-dire qu’il doit être placé pendant un certain temps dans les conditions excluant toute production de chaleur réglable de sa thermorégulation chimique. Une « chambre neutre » doit faire partie de l’outillage de tout laboratoire de bioénergétique.

Dans ces conditions le métabolisme de base atteint son niveau le plus bas de l’état d’homéothermie. C’est le métabolisme de base proprement dit [60].

Aux températures inférieures à la neutralité thermique, l’homéotherme s'adapte en ajoutant au métabolisme de base proprement dit une proportion de chaleur d’autant plus importante que la température d'adaptation est plus basse. Cotte chaleur de l’adap-