Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

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spontanément. D’autres sont en réalité à la naissance encore à l’état de fœtus, nus, aveugles (pigeon, lapin, rat, souris). Ces derniers ont besoin plus que les premiers des soins de leurs parents pour subvenir à leurs besoins de nourriture et de calorification ; ils gardent le nid un certain temps.

Selon GINGLINGER [87], il y a lieu de distinguer trois groupes d'animaux au point de vue de leur thermorégulation à la naissance.

Dans la première catégorie se placent les animaux qui à la naissance ne présentent ni régulation physique ni régulation chimique. Ils se comportent à la naissance en hétérothermes. Le pigeon et la souris appartiennent à cette catégorie. Chez eux la régulation chimique apparaît avant la régulation physique.

Relèvent de la seconde catégorie, les animaux possédant dès la naissance la thermorégulation chimique et la thermorégulation physique leur permettant de maintenir leur homéothermie pour des variations notables de la température ambiante. A cette catégorie appartiennent le poulet et le cobaye.

Entre ces deux types se placent les animaux de la troisième catégorie, le lapin et le chat, qui viennent au monde assez imparfaits, comme ceux de la première catégorie, mais possédant déjà une thermorégulation réduite. L'enfant nouveau-né, arrivé à terme, prend place par sa thermorégulation chimique nettement développée, dans ce groupe intermédiaire.

On peut suivre le développement de la régulation chimique en mesurant le rapport entre la thermogenèse maxima en réponse au froid et celle à la neutralité thermique. Ce rapport « quotient métabolique », a chez le lapin les valeurs suivantes (GrayA [67] ) : {er jour : 1,3; 8 jour : 1, 9-2, 3 ; 14e jour : 2,4. A l’état adulte ce rapport doit avoir la valeur de 3-4.

À la naissance, la souris et le pigeon non seulement qu’ils n’ont pas de thermorégulation mais leurs échanges sont aussi à un niveau bas. Ce niveau se relève promptement et dépasse même celui de l’adulte par suite de défaut de thermorégulation physique suffsamment développée (GiNGLinceR).

En ce qui concerne l’intensité des échanges du fœtus, qui, comme nous l'avons vu, n’a pas de thermorégulation, elle est, aussi bien chez l’oiseau que chez le mammifère, du même ordre que celle des échanges de la mère (Ch. Bonr [25]).

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