Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation
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régions tempérées ; les saisons froides sont celles du travail, les saisons chaudes sont celles du repos et de la distraction (vacances, voyages de plaisir). Les anciennes civilisations se sont déployées dans des régions à climats chauds (Egypte, Grèce...). S'il y a eu des civilisations sous presque toutes les latitudes il est incontestable que le climat a eu une forte influence sur leur caractère. Les pays chauds avec leurs nuits étoilées prédisposent à la contemplation et à la méditation (pays d’origine des religions, de la philosophie, de l'astronomie). Îl est impossible d'imaginer dans les pays chauds une activité pleine d’agitation, comparable à celle de la civilisation occidentale actuelle. On sait toutes les perturbations qu’apportent à ce type d'activité les extrêmes de température (jours de froid et jours de chaud à New-York, par exemple).
E. Hunrincron [98] a essayé de dresser une échelle du degré de civilisation de divers pays par rapport au climat. D’après les résultats d’une enquête sur l’activité dans les fabriques et les écoles aux Etats-Unis selon les saisons et les variations météorologiques, il ressort que la température moyenne de 159 est la plus favorable à l’activité humaine. De plus, les variations fréquentes et modérées de la température et des conditions météorologiques incitent cette activité : les longues périodes de beau temps ne lui sont pas favorables. Les variations de la température vers le froid sont plus efficaces que cel'es vers le chaud. Sur ces données HUNTINGTON a dressé une carte de la « distribution de l’énergie humaine », qui coïncide à peu près avec le degré de civilisation des divers pays. Les conditions climatiques les plus favorables seraient réalisées dans le sud de l'Angleterre et le nord de la France.
Il y a,en ce qui concerne l’influence des climats, des différences selon les races humaines. SriGrEr [182] a montré que le nègre résiste mieux à la chaleur pendant le travail musculaire intense que l’homme blanc, ce qui tient principalement à son plus fort pouvoir calorique déperditeur par conduction et rayonnement en rapport avec les phénomènes vaso-moteurs périphériques. Ces différences disparaîtraient par l’acclimatisation de l’homme blane au climat
tropical. RES