Journal d'un étudiant (Edmond Géraud), pendant la Révolution (1789-1793)

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‘PENDANT LA RÉVOLUTION.

« Paris, 28 août 1795. « Custine a été jugé à mort avant-hier au soir et à l'heure que j'écris, il a céssé de vivre. D'ailleurs, rien de nouveau, tout est parfaitement tranquille. »

« Paris, 4# septembre 1795.

« Je me disposais à partir jeudi 14 du mois, mais voilà qu'on a suspendu la délivrance des passeports. Un député que j'ai vu, m'a dit que cette mesure de sûreté ne subsisterait que jusqu'après les visites domiciliaires; dans ce cas, j'espère quitter Paris dans

7 ou 8 jours. Si mon séjour ici se prolongeait au

delà de ce terme, j'en serais vivement affecté. Comment férais-tu seule avec John pour faire nos ven-

. danges”?

« Notre jeune homme attend toujours des nouvelles qui l'appellent à l'armée du Nord, mais elles ne viennent point. Quoique je fusse bien aise de connaître son sort avant de me séparer de lui, néanmoins cette considération ne me retiendra pas une minule quand une fois les voies seront libres. |

« Les portes des boulangers sont toujours assiégées. Ce sont les seuls rassemblements que l'on voie. Comment est-on à Bordeaux pour les subsistances? »

« Paris, 2 septembre 1795.

« Paris et ses boues et ses mauvaises odeurs me 29