L'école de village pendant la Révolution

28 CHAPITRE I.

certaines provinces, par ie zèle le plus chrétien et le plus désintéressé, depuis les sœurs de la charité d'Evreux et de Nevers, jusqu'aux sœurs de Saint-Paul de Tréguier et de Saint-Paul de Lyon. Dans le Vivarais, nous trouvons les béates, et dans un certain nombre de diocèses, depuis l’[le-deFrance jusqu'au Languedoc, des filles régentes, chargées non-seulement de vaquer à l'instruction chrétienne des jeunes filles, mais de « former des maîtresses d'école pour envoyer dans les paroisses, » et de faire des missions dans les campagnes, afin de surveiller les maîtresses qu’elles avaient instruites !.

La situation matérielle des maîtres et des mattresses dépendait de la richesse des communautés et de l’aisance des habitants. Quoique les gages des recteurs d'école eussent été accrus de 1760 à 1789 dans beaucoup de localités?, ils n'étaient pas toujours suffisants. Ils atteisnaient rarement la somme de 150 liv. que prescrivait la déclaration de 1698. Dans les villages de la Bourgogne ils variaient de 30 à 120 liv.*. Les rétributions

4 Diocèses de Beauvais, de Chartres, de Troyes, d’Aleth.(Courtalon, Topographie historique du diocèse de Troyes, WU, 257. — Histoire générale de Languedoc, Continuation par Roschach, XIIT, 407. — La Ville sous l’ancien régime, p.491495). ? Anatole de Charmasse, 2 éd., p. 95.

3 Garnier, Inventaire des archives de la Côte-d'Or, série C. — Dans les communautés de Languedoc; les gages étaient