L'année de la peur à Tulle
lou
diocèse, lui avait adressé une demande le priant d'aider au soulagement de la misère publique, voici ce qu'il répondit (1) :
Carpentras, ce 23 novembre 1789, Messieurs, ; J'ay reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 27 du mois passé. Je voudrais pouvoir vous être utille dans le projet dont vous me faites par, mais je n’ay pas d'argent et je ne sçai ny quant ny combien j'en recevray par la suitte. Il ne met dont pas possible de prendre aucun engagement, heureux si je puis continuer à l'avenir les aumônes que je fais dans la ville, vous les connaissez et la modicité des revenus de mon Evéché. J'ay l’honneur d’être avec un parfait attachement, Messieurs, votre très humble et obéissant serviteur.
T Cuaruss Jo. Ma., Evéque de Tulle.
Cette lettre était adressée à M. l'abbé Brival, vicaire général.
Indigné d’une pareille réponse, le vicaire-général n’osa pas en donner communication au Comité. Une seconde demande fut adressée à l’évêque et, comme le dit le registre que nous ayons sous les yeux, « s’ensuitautre copie de lettre de mondit seigneur, évêque de Tulle, » (2).
Carpentras, le 1°: décembre 1789. Messieurs,
J'ay repondu a la lettre que vous m’avez fait l'honneur de m'écrire le lendemain que je lai reçue et je lai adressée à M. l'abbé Brival comme au secrétaire et au premier nommé parmi les membres du Comité qui ont signé, il a cru devoir differer de
(1) Arch. de la Mairie de Tulle, D. 4, V.1, p. 29 verso. (2) Arch. de la Mairie de Tulle, D. 1, V. 1, p. 80.