L'année de la peur à Tulle
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sieur Monteil, citoyen de la compagnie de Lamirande, blessé à la tête, ensuite au bras d’un coup de sabre, dont la première blessure parait très dangereuse.
Cette troupe de paisans s'étant dissipée par cette vigoureuse résistance de la part des citoyens de la ville de Tulle et des brigades de maréchaussée, ceux-ci ont arrété huit de ces ‘insurgents qu’ils ont traduit dans nos prisons.
Après quoi il à été deliberé, sans deplacer, vu les dangers menaçants auxquels les citoyens de cette ville et propriétaires des campagnes du voisinage etaient exposés et vu l'urgence du cas, qu'on demanderait à M. l’Intendant du Limouzin et à M. le Commandant du régiment de cavalerie qui est en garnison à Limoges ‘cent hommes de ce regiment pour venir au secours de cette ville et campagnes voisines et y retablir le bon ordre et la tranquilité publique.
A cet effet, il à été fait deux lettres souscrites des officiers municipaux, conseillers politiques et officiers de l'Etat-Major, l’une à M. l’Intendant du Limouzin et l'autre à M. le Commandant du susdit regiment tendantes à obtenir ladite reclamation.
Fait à Tulle ledit jour, mois et an que dessus (25 janvier 1790).
-Duclaux, lieutenant de maire ; l'abbé Grandchamp; d’Arche; Leyx; HFloucaud de la Penardille ; Sastelon ; Seilhac; Lacombe du Roussel fils : Charain, échevin; Borderie de Verrejoux ; Duchier, orfèvre ; Pranchère; Brossard ; Floucaud; Brival; Sudour, échevin.
Le procès-verbal ci-dessus énumère les blessures reçues par les soldats de la maréchaussée et les hommes de la garde citoyenne, mais il ne parle pas des morts ni des blessés parmi les paysans. Combien y eut-il de ces malheureux tués ou mortellement blessés ? Officiellement, on déclarait deux morts le 24 janvier, et quatre autres le 25, au total six.
Est-ce le chiffre exact ? nous ne saurions le dire, mais