L'atomisme d'Épicure

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Windenberger expose la doctrine du minimum comme propre à Epicure, en ne s'appuyant pas sur une critique détaillée des textes.

C'est Arnim qui a le mieux argumenté son opinion. Il a compris qu'à côté de la concæption de l'atome de Leucippe ia supposition qu'ils sont sans partie ne peut être maintenue. De même Arnim se rend compte que selon la doctrine de Démocrite peuvent exister de très grands atomes. Mais il trouve —— et ceci est son argument le plus sérieux — que dans 50m fragment 159, Démocrite s'est déclaré contre le minimum géométrique (contre la composition des lignes par des points, des surfaces par des lignes et des corps par des surfaces) (x). En vérité ce fragment ne montre pas du tout que Démocrite s'est décidé pour la géométrie continue. Le philosophe y menfionne seulement les difficultés que suscitent la théorie de Ja continuité et celle de la discontinuité de l'espace géométrique, quoique les autres soient plus soulignées (2). Démocrite, en connaisseur éminent de la géométrie (3), trouvait probablement bien dur de proclamer comme erronés Îles principes sur lesquels elle est fondée. D'autre part, il a dû sentir que, du point de vue de son atomisme, la négation du minimum géométrique aurait été une grande inconséquence. Se trouvant dans ce dilemme, Démocrite a préféré laisser la question non résolue, que s'attaquer à la géométrie. Epicure, n'ayant pas de faible pour les mathématiques, n'hésitait pas à proclamer

mensetzen konnten, die Môglichkeit von Grôssenunterschieden gegeben, ein Gedanke der, wie schon erwähnt wurde, auch dem Abderiten trotz seiner abweichenden Auffassung des Atoms nicht freund war (Arist. 505a, 12; Theophr. De sensu 61). »

(4) CI. Ouvr. cilé, p. 381-388.

(2)£t 4@VOS TÉLNOLTO AGO TV Bou énuréôotc, ti Yo ÔLavoEtoddE rùc TOV TuuérTov émpavelus, ious À GNLGOUC YLYVOLÉVES ; ÉVLOOU HÈY Jo oùoat Tov z@vov vOLaLOY TAQÉEOVOL nok ide énoyuodEeis Auu6Gvovra babuoetdets zat TouxUEnTus, iowv Ÿ oùoüv où TUNLUTO ÉCTOL “ai mavetrai To toû ævhivôoou nexovdde Ô x@vos, £E iowv ouyxeluenos 4ai oùz dviouwv XUZAWV, ÜTEO £otiv éronérarov. Diels, Die Fragmente der Vorsokratiker, Kr. 455.

(3) « Démocrite fut certainement un géomètre ». Milhaud, Les philosophes géomètres de la Grèce, p. 146.