L'atomisme d'Épicure

So

semblés dans notre monde, alors on doit admettre que dans d’autres régions de l'espace il existe d'autres terres (x). Donc Epicure a déduit non seulement qu'il existe des mondes semÉlables au nôtre, mais aussi quil existe des mondes différents du nôtre. Comme toutes les conditions se trouvent réunies pour que ces mondes se développent, il faut supposer qu'ils se sont développés réellement. Notre philosophe ajoute encore une preuve pour l'existence de la pluralité de mondes différents du nôtre. Dans l'univers il n'y a pas d'individu unique dans son genre; chacun fait partie d'une famille nombreuse. D'après la même raison il faut conclure que le ciel, la terre, le soleil, la lune, la mer et tous les autres comps ne sont pas uniques, mais qu'il y en à un nombre infini, étant donnée que Jeur existence est limitée, qu'ils sont périssables comme les individus de chaque espèce (2).

Tous les mondes sont produits par des tourbillons particuliers. On remarque encore la réminiscence des tourbillons de Démocrite. Ils se dissolvent tous, avec des vitesses différentes et sous l’action de différentes causes (3). Ils n'ont pas nécessairement une même forme (4). Au contraire, ils ont des formes différentes: sphériques, ovales ou d'autres encore (D). Ici Epieure s'est écarté de Démocrite qui a donné à ses mondes la forme de la sphère:

Par ses contributions propres à l'explication du mouvement des atomes et de la formation du monde, dont le nombre est considérable et dont la valeur est grande, Epicure a prouvé ses dispositions de philosophe indépendant.

Epicure s’efforçait de créer une conception du monde, conséquente dans toutes ses particularités. On le voit aussi par sa doctrine sur les dieux.

Suggéré par Démocrite, qui pensait que les phénomènes extraordinaires de la nature ont causé la croyance aux

(1) CE. Jbid. I, 1067-1076.

(2) CE, Ibid. Il, 1077-4089 ; 552-540 ; Cic. De N. D. I, 19,0.

(5) DL. 15, 75 scholie. |

(à) D. Lo "4.

(5) DL. 174,088. Ja