L'Herzégovine : ouvrage accompagné d'une carte

L'HERZÉGOVINE Ti

agas ou leurs agents en personne dans les villages, mais que les contribuables seraient autorisés à le leur remettre eux-mêmes. Un kodja-bachi, chargé de sauvegarder les intérèts des particuliers auprès des autorités 10cales, aurait prélevé lui-même les différents impôts, après que le chiffre en aurait été au préalable débattu, etlesauraitremis au magistrat musulman. Cette réforme, malheureusement l'une des plus indispensable, n’a point été faite, etles choses ne se passent pas aussi régulièrement. Les dimes, en particulier, sont vendues en Turquie par adjudication publique à des spéculateurs d'une âpreté excessive et qui rappellent nos usuriers de village. Cette adjudication se fait pour chaque district, et elle a lieu au printemps. Le fermier de la dîime doit avoir perçu sa part avant que le cultivateur puisse rentrer sa récolte. Que l’année soit mauvaise, que la récolte, qui s'annonçait belle au printemps, soit faible, et le paysan est ruiné. Frappé par la nature, il est achevé par la taxe exorbitante que lui impose le gouvernement turc. Depuis plusieurs années justement, les récoltes en Bosnie, et surtout en Herzégovine, sontmauvaises .