L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789

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quelles que soient ses erreurs ou ses incertitudes, on peut aflirmer que la presse horticole a rendu et rend encore des services au pays. ;

De ce prisme historique, la facette la plus brillante, celle qui doit exciter l'enthousiasme d’un auditoire convaincu, sera certainement le chapitre relatif à la découverte de végétaux inédits. Les uns sont, on peut le dire, le fruit de patientes combinaisons du semeur; les autres, recueillis à grands frais, ont €té arrachés à leur berceau par d’intrépides voyageurs, au péril même de leur vie.

Chercher l'inconnu ! quel puissant attrait pour la jeunesse, pour les imaginations ardentes et courageuses! Explorer des contrées lointaines, franchir les obstacles, braver les dangers et rapporter à la mère patrie tout ce qui peut charmer notre existence, ou bien ajouter une ressource nouvelle à l'alimentation publique, accroître la richesse de nos forêts, la beauté de nos jardins! ... Est-il une mission plus noble ?

Honneur à ces vaillants, gloire à tous ces pionniers infatigables ! une couronne les attend au retour... Hélas! la fortune n’a pas souri à tous... Trop de cyprès funèbres ont remplacé les lauriers de l'espérance! La reconnaissance populaire n'inscrira pas moins leur nom au Panthéon des hommes utiles !

I. PLANTES POTAGÈRES.

Toujours, la «lutte pour la vie» a guidé les actions de l’homme. Pendant des siècles, il a fouillé le domaine de la végétation spontanée et cherché à en assimiler les produits à ses besoins.

Peu de plantes inédites sont entrées au potager depuis cent ans. Nous ne voulons pas dire que l'espoir du profit, toujours agréable au fleuriste chercheur de nouveautés, pourrait bien occasionner ici quelque déception; mais la moisson était faite depuis longtemps et les glanages, certes, ne sont pas la récolte; le maraîcher a plutôt dirigé ses vues vers le perfectionnement des procédés de culture