La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

— 102 —

l’'Herzégovine en 1908, avaient créées dans l'esprit des gouvernants serbes.

L'opinion générale était du reste que l'Autriche se préparait une place en Turquie par l'intermédiaire des Albanais, et M. A. Chopoff, qui ne peut être suspecté d’accuser l'Autriche à la légère, dit : « L’Autriche s’intéressait beaucoup à la question albanaise, et elle s’est ingéniée à lui imprimer avant tout une direction en harmonie avec sa politique dans les Balkans. Les Jeunes-Tures avaient en mains la preuve que le soulèvement des Albanais avait été fomenté par des émissaires autrichiens et c’est pour cette raison qu'on appelait à Constantinople, ouvertement et sans se gêner, les insurgés albanais : l’avant-garde autrichienne. Le Gouvernement ture, rapprochant la proposition Berchtold de l'insurrection albanaise, n'a pas manifesté un grand empressement à l’accepter. »

L’annexion de la Bosnie et de l'Herzégovine d’une part, et, d'autre part, la Grande Albanie, instrument de l'Autriche, quelle terrifiante perspective pour la Serbie et la nation serbe!

3. — Jusque-là la Bulgarie n’avait jamais voulu entrer dans la voie d’une entente avec la Serbie, relativement à la Macédoine. Partant de ce principe que la Macédoine est bulgare, elle s’était toujours refusé à contracter un accord à son sujet. Elle considérait déjà la Macédoine comme sienne, parce que les Tures Ja lui avaient vendue, par firman impérial daté du 28 février/13 mars 1870, à l’époque

hdhé-