La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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autre moyen de constituer un cabinet avec la majorité parlementaire n’est pas possible. S'il en est encore ainsi aujourd'hui, ce n’est pas la faute du roi. Par suite du manque d'éducation politique dans les masses populaires le parti qui détenait le pouvoir dans ces trentecinq dernières années a toujours eu la majorité. Nous ne sommes pas encore arrivés à la hauteur des Anglais. En Angleterre aucun parti ne quitte le pouvoir pour préparer et faire les élections, car là-bas le pouvoir ne confère pas les avantages matériels qu'il procure chez nous. il va de soi qu'aucun cabinet ne serait jamais tombé si le roi n'avait usé de son droit de reprendre le pouvoir, pour le passer ensuite à qui bon lui semble. Mais n’était-ce pas répondre à la volonté nationale que de procéder ainsi ? En présence d’un tel état de choses, le roi ne manquerait-il pas à ses devoirs s’il n’usait pas de son droit de confier le pouvoir successivement à chacun des partis, et l’on sait que nous en comptons un grand nombre ?

.…. Les démocrates étaient des critiques sévères du régime personnel, mais lorsqu'en 1908 ïls arrivèrent au pouvoir,etbien qu'ilsnecomptassent quesept députés au Sobranié, ils surent en tirer tout les avantages qu’il comportait, et faire des élections qui amenèrent 140 de leurs partisans au Sobranié. En 1898, c'était le parti populaire qui disposait de la grande majorité. Et s’il y avait eu dans le pays d'autre facteur que celuides élections, ce gouvernement serait resté au pouvoir indéfiniment. Mais d'autres partis firent alors de l'opposition au gouvernement, de telle sorte que le pays était tout frémissant d’agitation. Le roi « détesté » devait-il alors permettre au parti populaire de faire les élections uniquement parce qu'il détenait le pouvoir ? N’aurait-il