La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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de Sofia ne parle que d’une division, en maintenant en vigueur la convention du 19 juin/2 juillet de cette même année qui a été établie à Varna (voir l’art. 6 de la Convention de Sofia du 15/28 septembre 1912).

i) Après la convention du 15/28 septembre à l’époque de la bataille de Koumanovo, M. Theodoroff, ministre des Finances, vint à Nich en compagnie du ministre de Serbie à Sofia, M. M. Spalaïkovitch, où ils se rencontrèrent avec M. N. Pachitch. M. Theodoroff, s'appuyant sur la deuxième partie de l’article 3 de la Convention de Sofia, demanda alors à la Serbie non seulement de consentir à ce que la Bulgarie rappelât aussi la seule division qu’elle avait envoyée sur le champ de bataille du Vardar, mais aussi qu'elle lun fournit deux de ses propres divisions (serbes) pour le champ de bataille de la Maritza. La Serbie envoya en effet deux de ses divisions, bien qu’elle n’y fût pas obligée, aussitôt après la bataille de Koumanovo. On s’est toujours demandé pourquoi la Bulgarie avait demandé ces deux divisions. Son armée était-elle insuffisante ? L'armée turque lui était-elle supérieure en nombre ? Il a été prouvé qu’à la bataille de Lulé-Bourgas la Turquie comptait 90.000 hommes et jusque-là la Bulgarie n'avait pas gagné une seule bataille sérieuse.

j) Enfin, au mois de février 1913, le Gouvernement bulgare s’adressa à la Serbie et lui demanda le concours de son artillerie de siège, afin de pou-