La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques
AVI
mencée le 16/29 juin, n’a pas pris fin par la catastrophe bulgare sur le champ de bataille. La défaite que cette politique criminelle a subie à Bucarest et à Constantinople a été la plus terrible secousse que la Bulgarie ait éprouvée depuis sa création. C'était aussi la première crise nationale qui ait atteint la Bulgarie, habituée depuis sa création aux succès ininterrompus. Mais cette crise nationale a bouleversé tous les jugements que l’on pouvait porter sur les événements et les hommes. Les protestations populaires ont élé bientôt étouffées. Les « criminels » de la veille, chacun de son côté, et chacun se garantissant contre le châtiment du peuple, se sont mis à l’œuvre, afin de troubler et de fausser l'opinion publique en Bulgarie. Au lieu de rechercher sur place les coupables du « crime insensé » on rejeta toute la responsabilité sur la Russie ef sur sa diplomatie, et on accusa les Serbes et les Grecs d’être les auteurs de la désagrégation balkanique.
Aucun système politique ne s’est jamais appuyé sur des sentiments de haine aussi profonds. Les théoriciens de ce nouveau système politique en Bulgarie ont voulu faire de cette haine