La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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Ce système a été étudié jusque dans ses moindres détails. Il a été établi rapidement et facilement et a été fructueusement imposé à l'opinion publique. La guerre européenne a été favorablement accueillie en Bulgarie.

Jusqu’à ce jour, la base de cette politique ne s’esten rien modifiée. Jamais l'histoire politique de la Bulgarie, semble-t-il, n’a eu de pareilles conséquences. Même après la catastrophe militaire de la seconde guerre balkanique, l'orientation resta la même. Les traités de paix de Bucarest et de Constantinople n’ont pas davantage modifié la

direction de la politique bulgare. Le roi Ferdinand

continue à rester inébranlable dans ses illusions concernant la solidarité des tendances bulgares et autrichiennes dans les Balkans.

La politique du roi Ferdinand, dit M. Naytcho Tsanofÿ, chef du parti radical, dans son ouvrage déjà cité, consiste dans le partage de la Macédoine avec l’Autriche-Hongrie. Cette politique est en harmonie avec les ambitions du roi Ferdinand. Mais elle est impossible, car on ne pourrait la fonder qu’en provoquant une conflagration générale des Etats d'Europe, de laquelle il faudrait que l'Autriche-Hongrie sortit victorieuse et puissante, au point qu'elle pourrait dicter ses conditions aux vaincus.

Elle a prévu la guerre générale en Hope; et a déterminé par avance sa position.

Un officier supérieur de l’armée bulgare, le commandantAtanassoff, aulendemain de la déclaration de guerre de l'Autriche à la Serbie, a développé en ces termes la perspective qui s'offre à son pays :

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