La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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aussi vers le sud-ouest, où ils ont subjugué les tribus slaves de la Macédoine jusqu’au littoral byzantin voisin de Salonique.

La chronologie de ces conquêtes du sud-ouest n’est pas très exactement connue, mais la légende de saint Clément et des martyrs de Tivériopol rapporte que, sous le règne de Michel Boris, les Bulgares occupaient l’intérieur de la Macédoine ‘.

À l’avènement du fils cadet de Boris, Siméon (893 à 927), les Bulgares étendent encore davantage leur pouvoir, mais en 971, l'Etat bulgare commence à péricliter : Jean Tzimiskiyé le conquiert et emporte sa couronne à Constantinople. Il paraît qu'alors les Grecs ne purent s’emparer de tout l'Etat bulgare, car il leur fallut combattre les Bulgares en Macédoine encore durant les quarante années où l’empereur Bazile II, connu sous le nom de Tueur des Bulgares, les a presque complètement anéantis et décimés, ainsi que nous l’apprend l'historien grec Grigora.

Après l’année 1018, on perd toute trace de l’ancien État bulgare. Il réapparaît seulement après 1186, lorsque deux boyards bulgares, Pierre et Arsène, lèvent l’étendard de la révolte, et, ce qui est caractéristique, dans la région du Bas-Danube.

Et lorsque le troisième frère, Kaloyane, prend le pouvoir, après que ses deux frères Pierre et Arsène eurent péri dans une révolte intérieure, au

1 Voir D' K. Yiretchek, €. Ier, chap. IT, p. 168.

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