La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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M: Daneff songea, tout d'abord, sans doute sur le conseil de M. Guéchof, à élargir son cabinet de coalition. Le projet échoua grâce au refus des libéraux, non sans causer peut-être quelque satisfaction au roi Ferdinand. |

M. Daneff n'avait plus d'autre ressource que de reformer, sous sa présidence, un cabinet composé de nationalistes et de tzankovistes. Les nationalistes, amis politiques de M. Guéchoff, consentirent à faire partie du cabinet Daneff, sous la seule condition que M. Danelf continuerait la politique pacifique de M. Guéchoff, |

M. Daneff, après bien des hésitations, à en croire le D' B. Vasoff, accepta cette combinaison; mais il exerça une pression sur les nationalistes qui voulurent absolument écarter du cabinet M. Kristoff de qui M. Daneff se portait garant.

Nous ne pouvons comprendre comment, d'après ce qui s'était passé, M. Guéchoff et ses amis se soient leurrés au point de croire que M. Daneff épouserait sa politique pacifique, car celui-ci, aussitôt rentré à Sofia, s'empressa de s'opposer à l’entrevue des quatre présidents des Conseils à Salonique !

Ce fut la première manifestation du nouveau Cabinet. La seconde a peut-être un caractère moins net. Au moment de la crise, peu après que la démission du cabinet Guécholf fut rendue publique, et avant la formation du cabinet Daneff, se sont

produits deux faits gros d'importance. Le 28 mai/7 juin, on recevait à Sofia une dépêche de l’empe-