La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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reur de Russie, et le 29 mai/11 juin, le roi Ferdinand répondait à cette dépêche.

Le mouvement en faveur de la guerre se précisait à Sofia tous les jours davantage. L’impulsion lui était donnée par la démission du cabinet Guéchoff, démission que l’on considérait à Petrograd et à Belgrade, et même à Sofia, comme une victoire du mouvement belliqueux.

Tous ces faits, de même que la déclaration de M. N. Pachitch, contribuèrent à inspirer à l’empereur de Russie la dépêche qu'ila adressée, le 26 mai/-

8 juin, de Moscou, au roi de Bulgarie et au roi de Serbie,

À LL, MM. le roi de Bulgarie et le roi de Serbie.

Moscou, le 26 mai/8 juin 1943.

La nouvelle de l’entrevue à Salonique des présidents des Conseils des quatre nations alliées, qui pourraient par la suite se renouveler à Petrograd, m'a procuré une grande satisfaction. Ce projet répond au désir des Etats balkaniques d'arriver à une entente et de consolider l’Union qui a jusqu'à ce jour donné les résultats les plus brillants.

J'apprends avec douleur que ce projet n’a pas encore été mis à exécution et que les Etats balkaniques s'apprêtent, à ce qu'il me semble, à une guerre fratricide qui assombrirait la gloire recueillie en commun.

Dans un moment aussi critique, j’en appelle directement à Votre Majesté, ce à quoi m'autorise mon droit et m invite mon devoir.

Les nations bulgare et serbe ont, par le traité conclu entre elles, conféré à la Russie le droit d'arbitrage dans les questions relatives au traité et aux conventions qui en découlent.

J'exige donc de Votre Majesté de rester fidèle aux engage-