La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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cette proposition, et elle semble maintenant vouloir surseoir à son exécution, de même qu'elle diffère l’entrevue à Salonique des quatre présidents des Conseils, entrevue qui a cependant déjà été l’objet d’une entente entre M. Guéchoff et M. Pachitch. Attirez l'attention du Gouvernement bul-

gare sur l'impression désagréable que produiront ces indécisions. Signé : NERArOrr.

Malgré les tentatives de la Russie pour éviter la rencontre armée entre les Alliés, et pour conserver intacte PEntente balkanique, on préparait à Sofia, sous linfluence de Vienne, la rupture avec la Russie et on fomentait une lâche attaque contre les Alliés. Le rôle de M. Daneff était déterminé à l'avance. Il s’aperçut bientôt sous quels auspices il était entré en fonctions.

Dans la conception politique du roi Ferdinand, M. Danelf jouait le rôle d’un personnage épisodique et son action avait pour point de départ la préparation de l’attaque contre les Alliés, attaque dont il devait assumer toute la responsabilité,

Les débuts du cabinet Daneff confirment cette opinion, et le fait suivant caractérise l’étrangeté de son attitude.

Le cabinet Daneff avait confié le portefeuille de la Guerre au général Kovatcheff: c’est à lui qu'était également réservé le commandement de la IVe armée, de celle-là même qui était dirigée vers le front serbe et qui était considérée comme la plus forte des cinq armées bulgares. À la rigueur,