La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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on comprendrait que le ministre de la Guerre eût été nommé chef de l’armée tout entière : cela ne serait pas incompatible avec les fonctions de ministre; mais, le placer à la tête d’une armée, fût-ce la plus forte, sous les ordres d’un chef hiérarchique, c'est contraire à tous les principes parlementaires *. Continuons, car l’étrangelé du fait ne s'arrête pas là.

Le général Kovatcheff, commandant la IV° armée, ministre de la Guerre dans le cabinet Daneff, adressa, le 4/17 juin, à son armée à Radoviche, l’ordre du jour suivant :

Dans six ou sept jours au plus, les derniers échelons de votre armée seront dans le rayon de concentration ; c'est alors que sera définitivement fixé le sort de nos rapports avec nos voisins qui jusqu'à ce jour ont été nos Alliés.

A l’approche de nos premiers échelons, le moral de l’armée serbe a commencé à décliner, aujourd'hui, il est tout à fait

‘Ilse produit en Bulgarie, entre autres, des choses comme celles-ci :

Au commencement de la mobilisation, le roi Ferdinand lança l’ukase suivant:

« 40 $&. — Nous prenons nous-même le commandement en chef de l’armée active, conformément à l'art. 114 de la Constitution ;

« 2 $. — Nous nous adjoignons, comme aide, le lieutenantgénéral Michel Savoff, général en retraite ;

« 38. — Nous nommons chef de l'état-major de l'armée active le chef de l'état-major de l'armée, le major général Ivan Fitchell;

« 4e 8. — Le chef de l'état-major de l’armée active est chargé de l'exécution du présent ukase ! »

Bien entendu les contresignatures des ministres manquent, ainsi que l'exige l’art. 48 de la Constitution.

Comptes rendus sténographiques XVI, Sobranié, 1914, pp. 534 : à 535.