La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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bas. Puisque la concentration des éléments de notre armée s’est opérée devant le front serbe sans la moindre entrave, le fait montre bien dans quelle disposition d’esprit se trouvait l’armée serbe ; elle n’a pu maïtriser sa peur etson attitude a confirmé les bruits qui se sont répandus que l’armée serbe n'avait pas le courage d'entrer en lutte avec nous.

S'il en était autrement, est-ce queles Serbes nous auraient laissé tranquillement achever notre concentration ? Ce serait là un exemple sans précédent dans l’histoire.

No 29. Le Commandant de l'Armée, Général KovarTcHerr.

Peut-on raisonnablement supposer que M. Daneff ignoraïit cet ordre de son ministre de la Guerre ?

Quel esprit oserait donc se livrer au petit jeu d’en concilier le ton avec le désir dont on était animé de

régler pacifiquement, sans attaque armée, Le différend avec les Alliés ?

x x +

D’après les calculs du général Savoff, le 31 mai/13 juin devait marquer la dernière journée critique pour les opérations bulgares, au cas d’une attaque de la part des Serbes et des Grecs, et toujours d’après ces mêmes calculs, le 15/28 juin, la Bulgarie pouvait se considérer comme prête pour une offensive énergique contre les Serbes et les Grecs sur tout le front ; mais le moral de l’armée ne manquait pas d'inspirer quelque inquiétude.

Le roi Ferdinand, gagné lui-même par ces