La crise balkanique (1912-1913)
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102 LA CRISE BALKANIQUE
De Paris, de Londres, de Pétrograd on répondit
évasivement, on élait prêt, disait-on, à se mettre
d'accord sur des mesures à prendre afin de maintenir
le statu quo. La proposition Berchtold n'eut pas de
suites.
Le 20 août 1912 le roi du Monténégro, qui avail
fait quelques jours auparavant des déclarations toutes
pacifiques, disant « qu’il était prêt à immoler les intérêts suprêmes de son pays, à la cause de la paix », demandait formellement à Sofia, Belgrade(r), Athènes, une action commune contre la Turquie: Le 26 août, la Bulgarie se déclarait prête à soutenir, par les armes, les revendications des Etats chrétiens, en même temps la Serbie et la Grèce se disposaient à faire face à leurs signatures. La guerre, dès ce moment, était virtuellement déclarée.
Le 29 septembre, sous la poussée de l'opinion publique, les quatre Etats chrétiens mobilisaient, le 1" octobre l'Empire ottoman répondait par un firman de mobilisation générale. Il fallait, comme le disait l’empereur François-Joseph, « un miracle pour sau-
ver la paix ».
{. Le 1er juillet 1912 M: Milovanovitch étant mort, M. Pa-. chitch, leader du parti radical, prit sa succession. C'est son
ministère qui assuma la charge de la guerre balkanique.