La crise balkanique (1912-1913)
118 LA CRISE BALKANIQUE
accepter le partage de l'Empire ottoman; il s'agissait, et cela nous explique ce brusque revirement, d'appeler les grandes puissances à la curée, de reconnaïtre leurs droits et leur tailler la part, conformément à leurs intérêts. Un abîme séparaït le point de vue de la Triplice du point de vue de la Triple-Entente. Voilà d’ailleurs des déclarations officielles :
M. de Bethman-Hollveg déclarait (discours sur la politique extérieure au Reichstag, > décembre 1912):
« Les événements des Balkans ne nous intéressent pas d’une façon immédiate ».
« Les belligérants ne contestent pas que lors du règlement définitif des frontières futures les grandes puissances pourront et devront faire valoir leurs
intérêts et qu elles seront appelées à collaborer à ce
n
travail. L'Allemagne se trouvera aux côtés de se alliés pour soutenir leurs droits et leur manière d'agir ».
. Le comte Berchtold en ouvrànt la session des Délégations Hongroises profitait pour expliquer la politi-
que de l'Empire. « La marche de la guerre jusqu ici
Nous ne voyons pas non plus de qui l'intérétbien entendu serait de s’y opposer ». M. Schiemann doit être myope ; qu'il me permette de croire qu'une brouille bulgaro-russe dès le commencement de la guerre balkanique aurait bien fait son affaire,
ef de ceux qui lui inspiraient ces lignes.
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