La crise balkanique (1912-1913)
132 . LA CRISE BALKANIQUE
Cependant les pourparlers en vue d'une armistice se poursuivaient entre le généralissime turc et les délégués bulgares. Le 3 décembre 1912 fut signé à Tcha-
taldja le protocole de suspension d'armes dont voici
la teneur :
Article 1%. — Les belligérants restent sur leurs positions.
Art. 2. — Les forteresses assiégées ne seront pas ravilaillées et ne recevront pas de munitions.
Art. 3. — [L'armée bulgare recevra des ravitaillements et des munitions par la mer Noire et Andrinople. . Art. 4. — Les négociations de-paix commenceront
le 16 décembre à Londres. Ce protocole fut signé par la Turquie, la Bulgarie, la Serbie et le Monténégro. La Grèce s’y refusa; elle
avait demandé la reddition de la place de lanina et la
à Prizrend. Le gouvernement de Vienne prétendait qu'on avait molesté son consul; la vérité résultant de l'enquête effectuée par un délégué de l'Autriche prouva qu'à l'entrée des Serbes à Prizrend, des Albanais embusqués au consulat autrichien, avaient fait feu sur les troupes du roi Pierre; il avait fallu cerner le consulat et arrèterles coupables. il ne fut pas touché à la personne du consul. Les Serbes étaient en état de légitime dé ense. C'était, sans conteste, un mauvais areument que le petit Etat opposait au puissant Empire.
l Î î 3 Ô ' \ | ' ; £ :