La crise balkanique (1912-1913)
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LA PÉNINSULE BALKANIQUE D'APRÈS LE TRAITÉ DE BERLIN o
injonctions des grandes puissances, Sir Edward Grey, était obligé de reconnaître dans sa déclaration du 13 mars 1913 à la Chambre des Communes (1) : « Les questions les plus urgentes et les plus importantes au point de vue des grandes puissances n ont pas été tant celles qui concernent la Turquie et les alliés que celles qui étaient nécessaires. de dénouer pour assurer l'accord des grandes puissances entre elles ». Ges provinces turques étaient cependant sous la tutelle européenne. L'Europe consciente de l’anarchie administrative ottomane essaiera pendant de longues années d'établir lordre et la sécurité ; ses efforts se butteront au mauvais vouloir des Turcs incapables de se plier aux exigences d'une administration européenne.
Rapidement nous allons passer en revue la situation politique de ces provinces de la Turquie d'Europe; nous nous bornerons à constater l'état dans lequel elles se trouvaient au xx° siècle, cela aËn de justifier les revendications et Faction des peuples balkaniques, fatigués d'attendre de la bonne volonté turque et de l'intervention toujours promise de l’Europe, une. situation meilleure pour leurs co-nationaux, élément prépondérant de la population de ces provinces.
a) Albanie (2). — À l'extrémité ouest de l’Empire
1. Archives Diplomatiques, mars 1913.
2. Noir : L’Albanie inconnue, G.-L. Jarray. Au jeune