La fédération de Pontivy et les Angevins : (1790)
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bres de l'assemblée étaient Bretons, sauf deux qui étaient délégués par les volontaires nationaux d'Angers, Pierre-René Choudieu, aide-major de la milice nationale angevine, substitut des gens du roi au Présidial d'Angers, et Charles-Francois-Jean Pérard, avocat à Angers. Les gardes nationaux de Quimper avaient fait une convocation aux Angevins « comme à des frères qui avaient manifesté leurs sentiments, en députant vers les Bretons dans le moment des premiers troubles qui avaient agité la Bretagne en 1789 ».
La première séance se tint à l'église paroissiale et les autres dans la chapelle du couvent des Récollets. Le présidentétait Moreau, prévôt de l'Ecole de droit de Rennes, le futur général des armées de la République ; l'assemblée élut neuf secrétaires, parmi lesquels Choudieu. Les jeunes gens se promirent un mutuel secours el organisèrent entre leurs villes un système de correspondance, puis ils rédigérent des adresses à l'Assemblée Constituante, au roi, à Necker, à la garde nationale de Montélimar, à Lafayette, aux députés de Bretagne et d'Anjou, à l'Assemblée Nationale, au président de l'Assemblée Constituante, au Ministre de la Guerre et à la garnison de Brest. Nous reproduisons le pacte fédératif :
Jaloux de donner à la patrie de nouvelles preuves d'un zèle qui ne s'éteindra qu'avec nos jours, jaloux de déconcerter les projets odieux d’une cabale sans cesse rénaïissante, jaloux enfin de voir succéder aux troubles qui nous ont trop longlemps agités une paix durable, nous, jeunes citoyens français, habitant les vastes pays de Bretagne et d'Anjou, extraordinairement assemblés par nos représentants à Pontivy pour resserrer les liens de l'amitié fraternelle que nous nous sommes mutuellement vouée, avons unanimement arrêté et arrêtons : 1° de former, par une coalition indissoluble, une force toujours active, dont l'aspect imposant frappe de terreur les téméraires ennemis de la régénération présente ; 2° de vouer à la nouvelle Constitution un respect et une soumission sans bornes et de soutenir au péril de notre vie les décrets émanés de la sagesse du tribunal auguste, qui