La France sous le Consulat

LA CHAUSSÉE D'ANTIN 223

sortie des théâtres". On y joue gros jeu, surtout à la bouillote, « qui n’est qu'un brelan modifié ». On y danse avec fureur : la danse préférée est la valse, importée d'Allemagne

LA BONNE socrété, gravure satirique (Bibliothèque nationale).

et introduite dans les salons par les Trénis : c’est, écrit un mondain du temps, « une danse de familiarité qui exige l’'amalgame de deux danseurs et qui coule comme l'huile sur le marbre poli. » Vers deux heures du matin, on passe au thé, qui a remplacé le souper de la fin du xvir' siècle. C'est un repas qui ne diffère « des dîners que par l'absence de la soupe et du bouilli ». Dans ce monde les femmes sont « charmantes, d’une élégance merveilleuse ; mais, si

1. Paul Lacroix, Direcloire, Consulat et Empire, Mœurs ef usages. 1 vol. illustré. Paris, 1885.