La France sous le Consulat

ABROGATION DES LOIS DE PROSCRIPTION 39

‘Paris, un préfet de police concentrant entre ses mains, la

police générale, la police municipale et la police spéciale. L'abrogation ou l'adoucissement des lois de Fproseription, la rentrée d’une foule de Français dans le droit commun, la réconciliation de l’ancienne et de la nouvelle France, étaient une entreprise autrement difficile que la pacification de l'Ouest, la répression du brigandage et le rétablissement de la sécurité. L'œuvre d’équité était entravée par des passions qu'il convenait de ne pas exaspérer, par des intérêts qu'il fallait ménager. Une série de mesures, prises msi sous le Consulat pro- Barraécemy, François (1747-1820). visoire ou dans les premiers mois de 1800, montrèrent que le nouveau gouvernement entendait rompre avec les procédés de la Convention et du Directoire. La loi des otages est abrogée (13 novembre 1799). — Un avis du Conseil d'État (25 décembre 1799), déclare que les lois excluant les parents d'émigrés et les ci-devant nobles de toutes fonctions publiques et leur refusant les droits politiques sont virtuellement abrogées.— Un arrêté consulaire du 20 décembre 1799 rappelle la plupart des proscrits de fructidor : Carnot, Barthélemy, Lafont-Ladebat, Siméon, Boissy d’Anglas, Mathieu