"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (оштећен примерак)
LA BALLADE POPULAIRE AVANT « LA GUZLA ».
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qui va rendre en allemand, quelques mois plus tard, la Guzla aussi, « en y retrouvant le mètre de l’original illyrique sous la prose de Mérimée ». Mais ce ne fut pas tout ce que Goethe fit pour les chants serbes. Quand il publia la Fondation de Scutari-sur-Boïana, il écrivit un long article sur la poésie serbe 4 . Et plus tard, il suivit toujours avec le plus grand intérêt tout ce qu’on en publia 2 . Aussi en 1828, quand il consacrera dans sa revue une notice à la Guzla, ce ne seront pas seulement ses sympathies pour Mérimée qui l’inspireront, mais également ses sympathies pour les chants authentiques qu’il connaissait trop bien pour se laisser prendre à la mystification du jeune Parisien, et cela d’autant plus qu’il avait, en quelque sorte, collaboré lui-même à la Guzla, par le crédit qu’il avait donné aux poésies populaires serbes. Depuis longtemps déjà, disait Goethe, on accorde une grande valeur aux poésies populaires originales, que ces poésies retracent les événements d’un intérêt historique général, ou qu’elles soient consacrées à des scènes domestiques et à des peintures de sentiments. Je ne nierai pas que je suis au nombre de ceux qui ont cherché par tous les moyens à répandre et à favoriser ces études, dont je me suis toujours occupé moi-même avec plaisir ; je n’ai pas négligé non plus de temps en temps d’écrire des poésies dans cet esprit et sur ce mode, poésies que je confiais au goût délicat des compositeurs...
1 Serbische Lieder (Ueber Kunst und Altertuin, t. V, livr. 2, pp. 35-60). Un autre article sur le même sujet, écrit en 1823, est resté inédit jusqu’à l’année 1903, quand on le publia pour la première fois dans l’édition de Weimar des Œuvres de Goethe, sous le titre de Serbische Literatur (première partie, t. XLI (1), pp. 463-469). 2 Serbische Gedichte (Ueber K. und 1., t. VI, livr. 1, pp. 188-192). Das Neueste serbischer Literatur (idem, pp. 193-196). Une notice sur les traductions de Gerhard (idem, livr. 2, pp. 321-323). Sur les traductions de Talvj, idem, p. 324. Sur Servian Popular Poetry, translated by John Bowring (idem, pp. 325-326). Sur la Guzla de Mérimée (idem, pp. 326-329). Volkslieder der Serben, fragment inédit, publié dans Goethes nachgelasseneWerke, t.VI, 1833, pp, 324-329,