"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (оштећен примерак)

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CHAPITRE 111.

allait entreprendre la publication d’un corpus général de la poésie populaire française, Mérimée fut nommé membre du comité qui devait diriger cette publication. L’auteur de la Guzla ne se contenta pas du rôle de surveillant : il communiqua au comité une version auvergnate de la chanson De Dion et de la fille du roi, que son ami J.-J. Ampère insérera dans les Instructions pour les correspondants provinciaux du comité : Le roi est là haut sur ses ponts Qui tient sa fille en son giron ; i C’est en lui parlant de Dion. Ma fille, n’aimez pas Dion ; Car c’est un chevalier félon ; C’est le plus pauvre chevalier, Qui n’a pas cheval pour monter, etc. 2 On voit, d’après les comptes rendus du comité, que Mérimée déploya une certaine activité dans la grande entreprise qui n’a pas abouti. A la séance du 9 mai 1853, « M. le président fait connaître que M. Mérimée propose, dans l’intérêt du recueil des poésies populaires, de s’entremettre près de M. Capelle, qui possède une très curieuse collection de chants corses. M. Mérimée est lui-même possesseur de deux recueils imprimés de chants de cette contrée* ». Le 11 juillet, « le secrétaire fait connaître que, sur l’obligeante entremise de M. Mérimée, M. Capelle a mis sa riche collection de chants corses à la disposition du comité. M. le Ministre [H. Fortoul] a écrit à M. Capelle pour le remercier ».

1 Un vers manque. (Note de Mérimée.) 2 Bulletin du comité de la langue, de l’histoire et des arts de la France, t. I, Paris, 1852-1853, pp. 254-257. (Manque dans la bibliographie de M. Spoélberch de Lovenjoul.) Cf. Une Correspondance inédite de Mérimée, Paris, 1897, p. 116. 3 Bulletin du comité de la langue, t, I, p. 325,