"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (са посветом аутора)

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chapitre m.

se sentait « particulièrement impropre à écrire pour le théâtre 1 ». Son talent ne s’était pas encore révélé; il se cherchait, et se cherchait surtout dans les spirituelles contrefaçons (ne disons pas : pastiches, car ce n’en est pas) du drame espagnol, comme il se cherchera dans celles de la ballade « illyrique » avant que de se trouver dans la nouvelle impeccable telle que Colomba, Carmen ou la Vénus d'llle. g 2 <y l’influence DE FAURIEL SUR MÉRIMÉE i GOUT DE LA POÉSIE PRIMITIVE Sainte-Beuve raconte que, peu après la publication des Chants grecs, Jean-Jacques Ampère emmena Mérimée chez Fauriel et le lui présenta Fauriel était en Italie au moment où parurent les Chants grecs. Il ne rentra à Paris que vers la fin de

1 Lettre de Mérimée à M llO Brohan (16 septembre 1848), publiée par M. Filon, op. cil., p. 208. M. Octave Lacroix pense que le Théâtre de Clara Gazul n’a pas été pour peu dans les origines des Contes d'Espagne et d’ltalie, d’Alfred de Musset. « L’influence de Mérimée sur cet enfant gâté de tous les romantismes, dit-il, lequel se montre très irrévérent ensuite et très sceptique à l’égard de ses pères, me paraît incontestable et prouvée en bien des endroits. » (Octave Lacroix, Quelques Maîtres étrangers et français, Paris, Hachette, 1891, p. 371.) Ne faut-il pas rattacher à cela les vers souvent cités de la Coupe et les Lèvres (1832) : L’un comme Calderon et comme Mérimée Incruste un plomb brûlant sur la réalité, etc., et la respectueuse lettre à Mérimée qu’on peut lire dans la Correspondance d’Alfred de Musset ? 2 Nouveaux Lundis, t. XIII, p. 200.