La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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rencontrera plus trace. Sans doute il est parti le jour même avec son corps d'armée, continuant le mouvement sur Nantes ; mais les correspondances‘des agents administratifs, restés en communication avec le Directoire en fuite, les rapports royalistes et aussi les rapports patriotes mentionnent, selon les circonstances, les noms de La Rochejacquelein, de Desessarts, de Boisy, des de Fesque et d’autres officiers plus ou moins subalternes, — et surtout de d’Elbée, — nulle part une seule fois celui de Cathelineau.

Deux jours après l'entrée des brigands à

Angers, — Cathelineau y est encore, — trois

folio: « À Angers, de l'imprimerie de Pavie, 1793. » Savary en a donné le texte, t. I, p. 304-315. — Et après lui, Fillon Passage des Vendéens à Ancenis, p. 6. — Voici un ordre du même jour, dont j'ai sous les yeux l'original : « A Angers, le 214 juin 1193. Monsieur le Süeur Gardiatuire du Chateau de la Tibaudière rendra de suite les clefs du dit Château et tous les meubles et effets commis à sa garde par les agents de la nation, ainsi que l'étàt des effets,qui ont élé enlevés, il luy est enjoint, dis-je, de Remettre le tout à Madame de Jonchère. D'Ecsée, de Boisy, Du HOUx D'HAUTERIVE. » — L'acte est tout entier de la main de d’Elbée. — Un autre ordre, très court, de la veille : « De par le Roy. Il est enjoint à l'habitant qui a la clef de la grille du Roncé [sic pour Ronceray] de la donner au commandant du détachement qui luy demandera. A Angers, le 20 juin 1793. Dunoux n’HAurERIvE. Le chevalier D'AUTICHAMP. »