La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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soin même de l’environner, comme si l’on en pouvait douter, de circonstances qui l’accréditent, en laissant trop voir malheureusement qu’il songe surtout à son généralissime. Pendant sa maladie, « on lui faisait, dit-il, le rapport exact des évé« nements ; # donnait des ordres autant que les « circonstances le permettaient" ». Le spectacle est nouveau ! et bien extraordinaire, comme on peut en juger ; mais cette phraséologie n’est que de pure mise en scène ; on le doit affirmer, en constatant ici encore qu’il y a double duperie. Ce n’est pas le 14 juillet, — mais le 4 qu'est mort Cathelineau *. — C’est le 4 juillet, jour an-

1P. 30. — « Un immense concours d’insurgés remplis« sait toujours Saint-Florent ;.… et il continuait de donner « ses ordres. » Eug. Veuillot, p. 134.

? Comme preuve nouvelle et singulière de l'ignorance générale sur les faits de la vie publique et en particulier sur l’histoire qui nous occupe, voici un passage d’une lettre qu'écrit, de Paris, Naigeon,'du comité Révolutionnaire d'Angers, à ses collègues, le 12 nivôse an IT (1% janvier 1794): « Le tribunal Révolutionnaire commence à se mettre en « train contre les jénéreaux de la Vendée. La décade der« nière le général Macé, qui commandait dans les premiers « temps, a été guillotiné; Catelinau est, je crois, sur la « seslette [c’est Quétineau, qu'il veut dire], et le sieur Du « Houx y passera très incessamment. » (L t. 44.)