La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 318 —

Interrogé sur le lieu final de la translation ? — À répondu : à Mortagne ;

A lui demandé, jusqu’à quelle époque ils ont été gardés à Mortagne ? — À répondu : jusqu'à l’époque de la dernière invasion de Cholet par les troupes de la République :

Interrogé s’il à pris les armes à Mortagne pour aller avec les brigands à la défense de Chatillon ? — À répondu, que non ;

Interrogé, ‘si le citoyen Rossignol a porté les armes pour aller avec les Brigands à la défense de Châtillon o — À répondu, que, prisonniers réunis au chateau, à Chàtillon, ils étoient possesseurs d’une vingtaine de fusils qui furent partagés entre différents prisonniers ; qu’il n'eut, lui, aucune part à cette distribution, parce qu’il avait la ville pour prison et qu'il y travaillait en qualité de gémpagnon chez le nommé Ménard, cordonnier, pour l'usage des Brigands; que Rossignol s'était muni d’une de ces armes et s'était échappé du chateau, où il était enfermé, à la faveur d’un travestissement, mais qu'il avait été reconnu le lendemain et ramené à une autre prison, dans abbaye :

Interrogé, comme quoi, avec la vigilance sévère des Brigands, il a pu se faire, que les prisonniers susdits se soient trouvés munis d’un aussi grand nombre d’armes ? — A répondu, que dans la première invasion de Chatillon par Westermann, le 3 juillet, les Brigands, dans leur épouvante et leur fuite, avaient jeté par les rues beaucoup de leurs armes, soit fusils, soit piques, et que c’est là probablement que les prisonniers s'étaient ap-

provisionnés ;