La Macédoine
accueillis de nouveau à bras ouverts, seraient rentrés chez nous à la fin de la guerre pour se livrer à nouveau à leur ancienne occupation, ou du moins ils eussent entretenu dans le peuple les sympathies pour les Serbes.
La Serbie ne s'est pas occupée de nous jusqu'à ce jour, même après les événements de r878. Elle nous a completement abandonnés aux Bulgares qui, n'étant pas aussi inactifs que les Serbes, ne perdirent pas leur temps et s'attachèrent à bulgariser le peuple.
Le chef suprême de Ja propagande bulgare est l'exarque bulgare à Constantinople, assisté d'un secrétaire, en l'oceurrence M. Sopoff (Offeikoif). L'exarque prélève tous les ans sur ses revenus personnels une somme de 30-000 livres turques
pour la propagande. D'autre part, le Sobranje bulgare à.
décidé, dès le rétablissement de l'Etat bulgare indépendant, de réserver chaque année, dans le budget des dépenses publiques, une somme de /00-.000 lèves (francs) pour l'établissement et l'entretien des écoles bulgares dans nos régions, et la
Roumélie orientale a voté dans ce but ure subvention annuelle
de 60.000 francs.
À l'heure actuelle, la Bulgarie unifiée donne pour les écoles bulgares en Macédoine et en Vieille Serbie, 600.000 francs par an; en outre, le gouvernement bulgare accorde plus de deux millions de francs par an pour la propagande, en prélevant cette somme sur les fonds secrets. Si ces chiffres paraissent incroyables, il suffit de consulter le budget des dépenses de la Bulgarie. On y verra que le Ministère des Affaires Etrangères dispose d’une somme de 2.800.000 francs par an, bien qu'il n'ait pas à subvenir à l'entretien des légations et des consulats, alors que le ministère des Affaires étrangères de Serbie ne dispose que de 800.000 francs (dont r00.000 francs seulement constituent les fonds secrets), somme ayec “laquelle il doit pourvoir aux besoins de dix Jégations et de quatre consulats généraux. Par conséquent, le ministère des Affaires étrangères bulgare dispose d'au moins 2.400.000 fr: par an. C’est une somme qui lui permet non seulement d'oxganiser la propagande chez nous, mais aussi d'accorder des subsides à la presse européenne et aux différents auteurs. Une
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